Philippe Wattier

C’est l’été, c’est le temps d’une prise de recul et de réflexion sur la manière dont nous utilisons notre temps !
Lorsqu’on regarde les 40 dernières années, une évidence saute aux yeux, c’est l’accélération du facteur temps qui a bouleversé toutes nos pratiques professionnelles de manière démesurée. Un seul exemple pour l’illustrer :  dans les années Seventie’s, pour rédiger une note, il fallait prendre sa plume ; confier son travail à un pool de dactylos ; effectuer deux ou trois navettes car il y avait toujours un mot, une phrase à rectifier ;  déposer celle-ci dans une bannette jusqu’à ce que « le courrier départ » veuille bien la traiter… ; puis attendre le retour de notre correspondant qui effectuait de son coté le même parcours : enfin, découvrir dans son « courrier arrivée », 4 à 5 jours plus tard, dans le meilleur des cas, la réponse espérée.

Ce rythme lent des choses façonnait notre quotidien.

Aujourd’hui, on envoie un mail à 50 personnes en même temps, ce qui suppose autant de réponses à traiter dans l’instant. Stress assuré ! On tchate 24/7, on e-mail, on sms, on tweet,  on you tube … On a son nom sur Google,  on a 500 amis sur Linkedin -500 amis c’est quelque chose quand même, il faut bien s’en occuper ! – On parle à la planète entière, c’est tentant ! On gère les priorités par ordre d’urgence dans le temps court au lieu de les gérer par ordre d’importance dans le temps long. Le temps devient notre maitre au lieu d’être notre complice et notre allié…  Sale temps !

Ce rythme de l’instantané devient le nouvel étalon de notre action.

Il ne s’agit pas pour autant de ressasser ici  « le bon vieux temps », ou le  « c’était mieux de mon temps ». Ce temps est révolu.  Le faire, ce serait nier le formidable apport des nouvelles technologies de l’information -les NTIC- à la création, à l’initiative qui permettent à tant de start up, ou d’entreprises individuelles, de foisonner avec le succès que l’on connaît. Notre propre Cercle du leadership ne pourrait exister sans ces technologies qui lui permettent avec une grande économie de moyens d’être connecté en permanence avec son réseau de membres.

Mais on n’en peut plus de cette course effrénée à laquelle succombe trop d’entre nous  et de ces «  je n’ai plus le temps », ou de ces « je cours après le temps » qui reviennent en  boucle dans leur discours. Cette course est perdue d’avance, la machine ira toujours plus vite que  l’être humain. Burn out garanti !

La gestion  intelligente et méthodique de  notre temps devient un vrai enjeu de leadership. Pourquoi ne pas profiter de son accélération fantastique pour lui confier les seules tâches de la logistique ? Cela permettrait, de garder pour soi, grâce au gain de temps ainsi réalisé, les tâches essentielles, celles de la relation et de la réflexion.

Modestement, notre Cercle peut y contribuer.

Les plus grands dirigeants nous le disent tous, ils ont cette capacité de « donner du temps au temps ».

C’est le temps de l’été ! Prenons enfin le temps d’y penser.  On a tout le temps…

Bel été et beau temps !

 

Philippe Wattier –  Juillet 2014

 

 

Partenaires du Cercle :
Les Partenaires du Cercle du leadership