FIN DU MANAGEMENT OU RENAISSANCE ? VERS DE NOUVEAUX LEADERS…..

Olivier Ducher et Ariane MalzacRessenti ou réalité, spéculation intellectuelle ou exercice quotidien…tout nous pousse aujourd’hui à considérer que le management tel qu’on l’a connu et expérimenté ces dernières décennies doit changer. L’accélération des technologies, une consommation différente du savoir, l’avènement d’une nouvelle génération sont autant de facteurs qui influent sur la pratique managériale et la modifient en profondeur.

Du modèle ancien et rassurant, « 1 chef, 1 ordre, 1 mission », nous passons à un OMNI (objet managérial non identifié) à géométrie variable, articulé autour de projets collaboratifs collectifs et multi dimensionnels. La pyramide a certes encore de beaux jours devant elle quand il s’agit d’organiser la gouvernance d’une entreprise, mais le mode de fonctionnement transverse mettant en œuvre des expertises multiples devient une constante : en effet, à l’heure où la pérennité de nos organisations se mesure à la capacité qu’elles ont de s’adapter, d’innover et de répondre rapidement aux problématiques posées par un environnement instable, c’est en cassant les silos et en mettant ensemble à un moment précis les personnes  « ad hoc » qu’elles rencontreront le succès. Et le pilote ne va pas chercher sa légitimité dans sa connaissance pointue de la technique mais bien dans sa capacité à faire travailler les différentes expertises ensemble.

Le nouveau leader qui est en train de naître doit maîtriser l’environnement dans lequel il évolue : au-delà de sa branche d’activité, il comprend le contexte économique global et perçoit la sociologie périphérique de son métier…l’accessibilité des connaissances doit l’y aider. Son adaptabilité va de pair avec une compréhension rapide des enjeux.

Mais au-delà de ces prérequis, il déploie un ensemble de qualités humaines sans lesquelles il ne pourra pas jouer le rôle de mobilisateur qu’on attend de lui : savoir sélectionner les bonnes personnes qui travailleront avec lui, les accompagner dans leur développement en étant persuadé que cela le fera aussi grandir, identifier ses successeurs, accepter d’être challengé, être capable d’empathie, s’adapter à ses collaborateurs, qu’ils soient réfractaires au changement ou au contraire « pushy »….mais aussi montrer son vrai « soi », ses émotions, sa sincérité et son engagement, vecteurs qui, de plus en plus, emportent l’adhésion.

L’attention à l’autre, ce désir de le voir grandir, l’ambition certes, mais pour le bien commun de l’entreprise…et si le leader de demain était une femme ?  « Manageure » mais surtout fédératrice de talents, habituée à faire pousser et fructifier ce et ceux dont elle a la charge….elle est parfaitement en ligne avec une évolution managériale qui s’appuie sur l’émulation et le développement de soi, par, pour et avec les autres.

Nous manquons encore un peu  de recul, mais puisque la renaissance managériale passe par le déploiement d’une gamme comportementale fondée plus sur l’adhésion participative que sur l’autorité statutaire, il n’est pas interdit de penser que les prochains Bill Gates ou Steve Jobs, c’est-à-dire ceux qui révolutionneront notre quotidien comme ceux-là l’ont fait, s’appelleront Grace, Florence ou Luisa. Pour ce faire, c’est depuis l’enfance et par l’éducation qu’il faudra s’affranchir de schémas pré-établis et acquérir la confiance en soi nécessaire pour être un leader  inspirant et inspiré.

Olivier Ducher et Ariane Malzac – Avril 2014

 

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