«Qui veut encore être leader en entreprise ?»

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Audience. Salle Europe VeoliaPrésentation des résultats le 1er Décembre 2009 dans la Salle Europe Veolia

Qui veut encore être leader en entrprise ? A l’occasion de ses 5èmes rencontres, le Cercle du leadership s’est penché sur cette question au cours du débat qu’il a organisé le mardi 1er décembre dans les locaux de Veolia Environnement.

Derrière ce thème, c’est la question du leadership pour demain qui était adressée : à quoi ressemblera le leader de demain ? Quelles sont les critères sur lesquels il choisira son activité ou son entreprise ? Quelle sera sa relation à la société, à l’environnement ? Quels leviers devra-t-il mobiliser pour attitrer et retenir les talents ? Quelles actions devra-t-il entreprendre pour sortir de la crise et valoriser sa réputation ?… autant de questions auxquels les participants à ce débat ont été invité à répondre.

Pour appuyer sa réflexion le Cercle du leadership a effectué une vaste enquête auprès du monde étudiant pour connaître sa perception et ses attentes vis à vis de l’entreprise.

L’enquête CSA/Le Cercle du leadership a été réalisée par voie auto-administrée en ligne ou sur papier. Le questionnaire a été diffusé par le Cercle du leadership auprès des étudiants de Sciences Politiques, de l’Ensam, de l’ENPC, du Celsa, d’HEC, de l’Esc Reims, ainsi qu’auprès des Universités de Paris V- René Descartes, Paris X- Nanterre, et Paris IX- Dauphine.

704 étudiants ont répondu au questionnaire Institut CSA/ Le cercle du leadership sur l’attractivité de l’entreprise

Au total 704 étudiants ont répondu au questionnaire. Ce dernier était disponible du 26 octobre au 13 Novembre 2009. L’échantillon a respecté la proportion homme/femme au sein de chaque école. Au total les hommes représentent 50, 3 % des réponses et les femmes 49,7 %, ce qui est proche de la proportion de deux sexes dans la population pré-diplômée des grandes écoles et des universités.

Le plateau réunissait trois invités :

  • Véronique Rouzaud Directrice Générale des Ressources Humaines de Veolia Environnement
  • Julie Coudry, Directrice Générale de La Manu
  • Didier Pitelet, Président de Dreamgroup.
La table ronde : Julie Coudry Directrice générale de La Manu ; Didier Pitelet président de Dreamgroup ; Véronique Rouzaud Directrice Générale des ressources Humaines de Veolia La table ronde (de gauche à droite) : Julie Coudry Directrice générale de La Manu ; Didier Pitelet président de Dreamgroup ; Véronique Rouzaud Directrice Générale des ressources Humaines de Veolia.

Ainsi qu’un panel d’étudiants constitué de :

  • Norida Chin et de Celia Roussin (Celsa)
  • Quentin Pernez et Florent Barre (Sciences Po Paris)
  • Florent Pruvost (Ensam)
  • Clothilde Mangion (Les Ponts)
Florent-Pruvost-Arts-et-Metiers-Clothilde-Mangion-Les-Ponts-Célia-Roussin-Celsa-NA1M0073Etudiants (de gauche à droite) : Florent Pruvost (Arts et Métiers) ; Clothilde Mangion (Les Ponts) et Célia Roussin (Celsa).
Etudiants-Sciences-Po-Paris-Quentin-Pernez-Florent-Barre-Violette-Saint-Bris-Olivier-de-Conihout-President-Espace-dirigeants-au-micro-Etienne-Giros-president-Institut-CSA-NA1M0079Etudiants de sciences Po Paris (de gauche à droite) : Quentin Pernez, Florent Barre et Violette Saint-Bris. Au deuxième plan: Olivier de Conihout, Président de l’Espace dirigeants ; et au micro, Etienne Giros, président de l’Institut CSA.

L’enquête elle-même était présentée par Delphine Martelli, Directrice du pôle Corporate de l’Institut CSA.

Delphine Martelli, Directrice du Pôle Corporate institut CSA, présentant les résultats de l'enquêteDelphine Martelli, Directrice du Pôle Corporate institut CSA, présentant les résultats de l’enquête.

Un avenir professionnel qui s’incarne dans le secteur privé et notamment dans les grandes entreprises internationales.

86 % des jeunes sondés sont attirés par le secteur privé ; les pré-diplômés ne sont donc pas représentatifs de leur génération, qui est davantage attirée par la fonction Publique, si l’on en croit des sondages récents. (Page 5)

A l’intérieur du « privé », ce sont les grandes entreprises internationales qui sont privilégiées (61%). Les entreprises hexagonales font moins recette (26 %). Dernier enseignement, l’Industrie (22%) et le Conseil (20%) sont les secteurs préférés, ce qui marque une stabilité par rapport aux  enquêtes menées sur le même sujet dans le passé. Le fait nouveau tient à l’effondrement de l’attractivité du secteur Banque/ Finances (10 %) qui trouve sans doute son origine dans une « mauvaise passe » conjoncturelle .(Page 6)

Etudiants-Florent-Pruvost-Arts-et-Metiers-Clothilde-Mangion-Les-Ponts-NA1M0152Etudiants Florent Pruvost (Arts et Métiers) et Clothilde Mangion (Les Ponts) posant une question à la table ronde.

Le type de fonction, propre à permettre l’épanouissement, apparaît plus déterminant que l’expertise métier.

57 % des sondés répondent qu’ils souhaitent un métier où ils puissent s’épanouir. Cette considération prime largement sur d’autres et notamment sur l’expertise technique ( 8%), qui a pourtant longtemps constitué le facteur différenciant des diplômés sur les autres catégories. (Page 8).

Cette notion d’épanouissement, bien que fortement plébiscitée reste vague. Le débat permet de la préciser. Deux aspects sont mis en exergue : le métier recherché est un métier qui doit faire sens ; qui permette de s’engager et d’être responsable de son projet. Mais le métier doit aussi permettre de s’épanouir autrement, en s’engagement en dehors de celui-ci, dans la société , en restant maître de son organisation et en pouvant concilier vie personnelle et vie professionnelle.

Halte à la communication  » Pipeau »

Le discours de l’entreprise destiné à promouvoir son image (32 %), sa communication financière ou institutionnelle, la personnalité de ses dirigeants (9%) ne suffissent plus à attirer les jeunes. A ces critères d’ordre « corporate », la jeune génération oppose des critères plus individuels, mais aussi plus concrets : la possibilité offerte en matière d’apprentissage et de carrière, (48%) et l’attractivité de la rémunération notamment… recueillent majoritairement leurs suffrages.( Page 9)

Le débat mais en évidence les insuffisances du discours convenu mis en avant par la plupart des entreprises. Ce discours ne fonctionne plus, s’il n’est pas crédibilisé par des actes concrets et reconnus. Les jeunes générations qui ont vu leurs parents s’investir dans l’entreprise pour être le plus souvent contraints de la quitter ne croient plus à l’exaltation du discours. Ils se réfugient alors plus volontiers dans un échange gagnant/gagnant avec l’envie d’en tirer pour eux-mêmes un bénéfice immédiat et tangible.

Veronique-Rouzaud-DGRH-Veolia-Environnement-Julie-Coudry-DG-La-Manu-François-Eyssette-DRH-Groupe-BIC-NA1M0048Au premier plan (de gauche à droite) : Véronique Rouzaud, Directrice Générale des Ressources Humaines de Veolia Environnement ; Julie Coudry, Directrice générale de La Manu ; François Eyssette, Directeur des Ressources Humaines Group Société BIC.

« Green Attitude » et « Diversité » sont plébiscitées.

Pourtant cette génération aspire à trouver du sens dans une entreprise porteuse d’un réel projet socialement, sociétalement et économiquement responsables.

Pour 57 % des sondés l’entreprise de demain sera politique, humaine et écologique,(page 11). Cela recouvre principalement deux réalités : la capacité à mener une politique déterminée en matière de développement durable (51 %), y compris en associant les salariés à cette mission, ainsi que l’ouverture à la diversité sous toutes ses formes : hommes/femmes, origines ethniques, handicap…(46 %). (Page 12)

Travail en équipes et respect des individus sont recherchés.

La RSE n’est pas un effet de mode ou d’annonce, mais le type de projet propre à permettre un besoin d’épanouissement dans le travail largement plébiscité grâce à une organisation du travail dynamique et ouverte. Le travail en équipes, le mode matriciel (64 %) sont préférés au modèle hiérarchique classique (15%). (Page 17). Par ailleurs chacun aspire à des rapports humains respectueux et intègres. Le management par le stress est de loin le premier élément qui amènerait les personnes sondées à quitter leur entreprise (61%). (Page 13)

Philippe-Wattier-Julie-Coudry-Didier-Pitelet-Veronique-Rouzaud-NA1M0159De gauche à droite : Philippe Wattier au pupitre ; la table ronde : Julie Coudry, Directrice générale de La Manu ; Didier Pitelet président de Dreamgroup ; Véronique Rouzaud, Directrice Générale des Ressources Humaines de Veolia Environnement.

Quels leaders pour demain ?

Dans ce contexte, à quoi ressemblera le leader de demain ?

Le leader de demain est attendu sur sa capacité a donner du sens au projet d’entreprise (30 %), à replacer l’homme au cœur de sa stratégie. Cela implique des dirigeants compétents (51 %) et intègres (30%), débarrassés de toute tentation de management par le stress ou par des objectifs basés sur la rentabilité à court terme ; capables d’offri rdes modes d’organisation alternatifs laissant une large autonomie à chacun ; conscients de leur rôle sociétal et environnemental.

Autant de thèmes que le Cercle du leadership ne manquera pas d’explorer dans les mois à venir.

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pdf-icon-48pxDocument CSA – Rencontre du 1er décembre 2009
(fichier PDF, 504 Ko)

pdf-icon-48pxRapport détaillé CSA
(fichier PDF, 1.8 Mo)