Alain Roumilhac

Dans la lignée de nos thèmes de 2013 et de cette année, nous évoquons le rôle du leader et du manager dans l’environnement chaotique dans lequel nous opérons quotidiennement.

Notre pays, nos concitoyens et bien souvent nos collaborateurs sont tentés par le soupçon et la défiance, nostalgiques du passé et inquiets sur l’avenir, ce qui les poussent, majoritairement, à craindre les évolutions qui leur sont proposées. Au travers de cette posture, ils expriment leur grande difficulté d’envisager leur futur que nous devons interpréter comme un appel au secours.

De l’autre côté, nous avons des leaders qui ont du mal à tracer la voie, tétanisés par le manque de visibilité et l’accélération des changements et englués dans les pesanteurs, réelles ou supposées, pour adapter, entre autre socialement, leurs organisations pour affronter les défis auxquels elles sont confrontées.

L’équation ainsi posée ne peut conduire qu’au désastre, le rôle des leaders est d’inverser cette tendance. Notre rôle est d’abord de formuler une vision de l’avenir,  de voir les opportunités avant de voir (sans les nier) les menaces, de savoir tracer une voie à minima de moyen terme (3 ans est un horizon sur lequel on peut avoir une raisonnable maitrise des évolutions structurelles de marché) et de mettre en œuvre avec lucidité, courage et attention les adaptations nécessaires  induites.

L’immobilisme, de crainte de nous tromper sur ce que sera demain, et le refus d’adaptation, par peur de la gestion sociale du changement, ne peuvent être des options et ce n’est en rien ce qui est attendu de nous.

Faire un diagnostic sans concession de la situation présente, définir une cible ambitieuse à moyen terme et mettre en œuvre les investissements et les adaptations nécessaires sont les clés du succès  et au-delà de leurs peurs c’est ce qu’attendent de nous, nos collaborateurs. Ils attendent un discours de vérité, veulent se projeter dans l’avenir et souhaitent donner du sens à leur actions : on refuse un chef mais on attend un guide !

Ces changements ne peuvent être engagés qu’au travers d’une implication forte des équipes et une communication sincère (y compris en faisant part de ce que l’on ne sait pas ou pas encore) : c’est là encore un des éléments clé qui permet de faire reculer toutes les résistances.

Voilà ma conviction, de ce qu’est notre mission et quelles en sont les clés du succès.

 

Alain Roumilhac – Janvier 2014

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