Une France qui gagne…par Philippe Wattier

En ces temps moroses où la défiance semble vouloir s’installer entre les lignes, où chacun broie du noir et où nous vivons incontestablement une profonde crise de leadership, leadership de notre pays, de nos entreprises, de notre économie, de nos dirigeants… pourquoi ne pas souligner qu’il y a aussi une France qui gagne ?

Cette France-là, c’est celle des sportives et des sportifs de haut niveau.

Aucun pays au Monde, je dis bien aucun, ne peut présenter le bilan exceptionnel du sport Français au cours de cet été 2014. On objectera que l’Allemagne, avec son seul titre de championne du Monde de Football, a accaparé toute la lumière, certes, mais ne nous laissons pas aveugler par le feu médiatique, ce bilan n’a pas la même épaisseur que celui de nos sportifs présents, eux, sur tous les fronts.

En foot d’abord, où après les années noires, nos joueurs se sont rachetés une conduite et ont retrouvé un rang plus qu’honorable. Lors de leurs championnats d’Europe ou du Monde respectifs où nos athlètes, nos nageurs, nos judokas, nos cavaliers, nos escrimeurs ont hissé au sommet le pavillon tricolore. Lors du tour de France où nos cyclistes ont retrouvé le plaisir du podium. En Tennis où nos joueurs s’apprêtent à revivre le vertige d’une finale de mousquetaires. Et en basket même où notre équipe, pourtant amputée de la moitié de ses stars vient cueillir une médaille de bronze mondiale, du jamais vu !

Aucun pays n’a fait mieux dans autant de disciplines !

Signe prémonitoire, nous avions commencé l’été en écoutant lors de notre conférence du Cercle de Juin, Muriel Hurtis (qui a participé à cette moisson en décrochant l’or pour sa dernière compétition), Daniel Costantini et Jean-René Bernaudeau nous expliquer les raisons de la réussite du couple entraineur/sportif. Sachons les réentendre après cet été fastueux tant la justesse de leur propos est confortée par l’épreuve des faits.

Ce leadership sportif n’est pas le fruit du hasard. Il résulte de quelques facteurs clés, bien identifiés, que nous connaissons tous mais que nous avons pourtant du mal à combiner et à mettre en œuvre. Je ne fais ici que reprendre ce qui avait été dit ce jour-là :

  • une envie de réussir ensemble
  • un leadership partagé entre l’entraineur et les sportifs
  • une capacité à mobiliser non pas les meilleurs mais ceux qui apportent le plus au collectif.
  • une capacité à s’appuyer sur quelques locomotives, leaders naturels, en gérant « intelligemment » leur égo
  • une attention au bien-être du sportif
  • une recherche vertueuse de la diversité des profils et des complémentarités
  • un don total de soi, une générosité dans l’effort

Dont acte ! Bravo et merci.

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Philippe Wattier-Septembre 2014

 

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